Louisa Rock, Innu
On remarque la qualité du travail de Louisa par la finesse de ses broderies et les belles harmonies de couleurs. Elle a développé ses connaissances auprès de sa mère et de son père. Impliquée dans sa communauté, Louisa Rock est renommée comme étant une femme aidante et à l’écoute. C’est pourquoi elle enseigne le tricot, la couture et la broderie lors de rencontres intergénérationnelles.
Diane Blacksmith, Ilnu
Née à Mashteuiatsh, Diane Blacksmith (Ilnu) pratique de façon professionnelle l’artisanat traditionnel depuis l’âge de 12 ans. Elle applique dans sa production des savoir-faire traditionnels de sa communauté et des techniques léguées par ses ancêtres; son apprentissage s’est fait auprès de sa tante Hélène Napané Blacksmith. Les couleurs primaires vives et leurs contrastes donnent une force picturale à son travail et mettent en valeur le détail. La fleur est un élément pictural récurrent dans le travail de Diane.
1-2. Bourse porte-bébé
Louisa Rock
Fil à broder, fourrure de lapin et toile de coton
Photographies : Cindy Cantin et Jean-François Vachon
Archives de La Boîte Rouge vif, 2008
3-4. Dispositif de mise en valeur pour les patrons de sa tante Hélène Napané Blacksmith
Diane Blacksmith
Toile et fil à broder
Archives de La Boîte Rouge vif, 2004
5-6. Pouf brodé
Diane Blacksmith
Photographies : Jean-François Vachon
Archives de La Boîte Rouge vif, 2008
La Coopérative des arts Nehirowisiw est une entreprise d’économie sociale destinée aux artisans des trois communautés atikamekw : Manawan, Opitciwan et Wemotaci. La déforestation des territoires a rendu le travail des artisans difficile en approvisionnement de l’écorce et de la peau d’orignal, les deux plus importantes matières premières de l’artisanat atikamek.
Au cours de l’été 2011, une série d’ateliers en design et en innovation a été offerte aux membres de la Coopérative. La formule des ateliers visait la détermination de solutions de rechange pour faire face au défi d’approvisionnement.
Anita Biroté est une artisane résidant dans la communauté de Wemotaci. Sa spécialité est la confection de mocassins à partir de la peau d’orignal, un savoir-faire hérité de sa mère et de ses ancêtres. Pour pallier la difficulté de s’approvisionner en peaux d’orignal, Anita a conçu une série de mocassins à partir de matériaux de remplacement comme la toile et le tricot. Afin de rationaliser l’usage de la matière première, Anita a également conçu un mocassin plus minimaliste.
1-6. Miro pikekinikisin – mocassin confortable
Anita P. Biroté, Atikamek Nehirowisiw
Cuir, tissu, laine
Photographies : Renata Marques-Leitao
Archives d’ARUC Design et culture matérielle (La Boîte Rouge vif), 2012
« Pimuteuk kamikuatsh meshkanau », ou Marcher dans le chemin rouge, est le résultat tangible de l’échange coopératif « E nitau massinitshanutsh », ou L’art du mocassin. Ce projet intègre l’idée de transmission des savoir-faire, tout d’abord pour préserver les pratiques traditionnelles de fabrication et d’ornementation du mocassin, et pour participer à la survie des pratiques artisanales. Le mocassin fait l’objet de cet échange d’expertises avec les sœurs Diane et Johanne Blacksmith et d’un groupe de femmes stimulées à poursuivre leur apprentissage et à laisser éclore à nouveau leur créativité inspirée des traditions.
1-3. Thérèse Raphaël Bégin, Diane Blacksmith, Leiticia, Cynthia Bégin, Thérèse Godin et Maude Connolly
Atelier d’échange coopératif « L’art du mocassin »
Photographies : Lyse Emond
Archives de La Boîte Rouge vif, 2012-13