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Aujourd'hui

Projet de transmission des savoirs traditionnels chez les Guaranis du Brésil

Les Guaranis ont toujours utilisé des plantes médicinales pour se soigner. Or, ce savoir ancestral est de moins en moins connu des nouvelles générations, en raison du recours croissant à la médecine moderne et du manque d’accessibilité aux ressources naturelles. Les Guaranis considèrent leur médecine traditionnelle comme étant la mieux adaptée à leurs besoins, mais savent également qu’elle est menacée par la marchandisation des savoirs. Devant l’importance de transmettre et de protéger ces connaissances, Katìa Benite a conçu un outil pédagogique permettant aux Guaranis de faire l’apprentissage des principaux remèdes traditionnels tout en conservant le contrôle sur ce savoir convoité par les compagnies pharmaceutiques. Cet outil graphique consiste en un jeu de roulettes concentriques sur lesquelles sont illustrées différentes catégories d’informations à associer entre elles. La mise en œuvre de l’outil a été pensée de façon à ce que sa lecture ne soit accessible qu’aux Guaranis. Un autre bel exemple d’ingéniosité!

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1-3. Projet de transmission sur les plantes médicinales Guarani
Réalisé par Katìa Benite et Mendy Bossum-Launière
Archives de la Boîte Rouge vif, 2012

Marier médecine moderne et médecine traditionnelle

Stanley Vollant est un Innu de Pessamit. Depuis 1995, il est chirurgien général et pratique dans les hôpitaux du Québec. Il est également responsable du volet autochtone à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Il y enseigne la médecine traditionnelle autochtone, afin que les étudiants puissent connaître les interactions possibles avec les médicaments industriels et être à même de bien conseiller leurs patients. Cette connaissance est importante puisque 60 % des autochtones du Québec se soignent à l’aide de leur connaissance médicinale ancestrale.

Le Dr Vollant est également une inspiration pour plusieurs jeunes autochtones. Depuis 2010, dans le cadre de son projet Innu Meshkenu (Le chemin innu), il a entrepris une marche de 5 000 km d’un bout à l’autre du Québec et dans les communautés autochtones, afin de rencontrer les jeunes pour leur parler de l’importance d’avoir des rêves et de travailler à leur réalisation.

Sources:
1. Extraits de l’émission, Faire sa place no 2, série télévisuelle La Cité (cycle 3), Trinôme Inter 2012.

2. Site internet officiel du projet Innu Meshkenu, « innu-meshkenu.com ».

Extraits de l’émission, Faire sa place no 2, série télévisuelle La Cité (cycle 3), Trinôme Inter 2012

Centre de santé d’Akwesasne
Un système de santé basé sur la médecine traditionnelle

En 1993, la communauté mohawk d’Akwesasne a fait une enquête auprès de ses membres afin d’évaluer leurs besoins en santé. Elle a alors constaté un fort intérêt pour un retour à la médecine traditionnelle. Le conseil de bande a donc mis sur pied un programme spécialisé dont le premier objectif était d’éduquer la population à propos de la médecine traditionnelle. Puisque les gens réclamaient aussi des traitements, le conseil a décidé de mettre sur un pied un centre de santé. Pour ce faire, Eddie Gray, un aîné de la communauté qui détenait beaucoup de connaissances sur la médecine traditionnelle, a participé au projet. Le centre a officiellement ouvert ses portes en mai 1997 et, depuis, les gens de la communauté et de plusieurs autres communautés autochtones y reçoivent des services de santé selon l’approche traditionnelle.

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1-5. Centre de santé d’Akwesasne