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Ce qu'on en dit

Les Différents types de mocassins

« Quand je participe à une cérémonie, la première chose que j’enfile ce sont les mocassins. Je me sens différent quand je mets mes mocassins plutôt que mes souliers. C’est un petit détail qui fait la différence. Aussitôt que je mets ça, ça me rend calme. Ça me rend ma spiritualité. »
Fred Kistabish, Anishinabe (Algonquin)

Différents matériaux et techniques permettent de s’adapter aux saisons. On retrouve des modèles pour hommes, femmes et enfants et d’autres destinés à certaines cérémonies et aux pow-wow.

Chez les Atikamekw Nehirowisiwok, on confectionne un mocassin d’hiver qui a la particularité d’être imperméable; il est fabriqué avec la peau des jambes arrière d’un orignal chassé au printemps.

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1. Botte
Inuit, Kangiqsujuaq
Cuir, fibre, coton
Les Musées de la civilisation, 66-593-1
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

2. Mocassin
Eeyou, Chisasibi
Peau d’orignal, fibre, coton
Les Musées de la civilisation, 66-498
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

3. Botte
Maggie Lamboy
Eeyou, Chisasibi
1965
Peau de phoque annelé
Les Musées de la civilisation, 66-545-1
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

4. Mocassin
Anishinabe (Algonquin)
Peau d’orignal, perle de verre
Les Musées de la civilisation, 68-3233
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

5. Mocassin
Cheyenne, États-Unis
Après 1845
Peau, perle de verre, métal, nerf
Les Musées de la civilisation, 68-3390
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

6. Mocassin
Wolastoqiyik
19e siècle
Cuir, coton, soie, laine, perle de verre
Les Musées de la civilisation, acheté avec l’aide d’une subvention de biens culturels mobiliers accordée par le ministère du
Patrimoine canadien en vertu de la Loi sur l’exportation et l’importation de biens culturels, 2007-360
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

L’importance de l’ornementation

« Les dessous de carafe, les boîtes à chapeau, les porte-cigares, ces objets ornementés démontrent que nous sommes un peuple de commerce, de raffinement et d’ingéniosité, qui a la capacité de s’adapter et d’innover. Tous ces objets sont produits avec des matériaux qui permettent de mettre en valeur notre différence. »
Guy Sioui-Durand, Huron-Wendat

Les broderies en poils d’orignal, en piquants de porc-épic, les appliqués en perles ou en fil à broder servent à laisser une marque sur l’objet, permettant à une personne, une famille ou une nation de se distinguer. L’apparat est un outil identitaire et protocolaire dans les échanges politiques.

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1. Corbeille décorative
Huron-Wendat
Wendake
Vers 1830
Écorce, brodée de poil d’orignal
Les Musées de la civilisation, restauration effectuée par le Centre de conservation du Québec, 68-3442
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

2. Panier
Mi’gmaq
19e siècle
Bois, racine d’épinette, écorce de bouleau, piquant de porc-épic
Les Musées de la civilisation, 84-1106
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

3. Boîtier
Huron-Wendat, Wendake
Vers 1830
Écorce, brodée de poil d’orignal
Les Musées de la civilisation, 2007-297
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

4. Patron
Anishinabe (Algonquin)
Carton
Les Musées de la civilisation, 75-1081
Photographie : Jessy Bernier – Perspective

Documentaire sur le travail de perlage et petit historique de la perle

« Le soir […] je regarde sur les médias sociaux ce qui se passe et puis en même temps je perle. Ça me permet de faire un peu de méditation, de revenir sur ma journée, […] ça me permet de me détendre, car pour moi c’est vraiment plus efficace que le yoga.

On me demande souvent avec quels matériaux les Amérindiens faisaient le perlage avant l’arrivée des perles en verre des Européens. On utilisait soit les perles en os, en pierre, ou des agates, du corail… même du coquillage, comme pour les wampums qui étaient connus pour être la monnaie amérindienne. Jacques Cartier a souligné le fait que pour les Premières Nations, les perles en coquillage étaient celles qui avaient le plus de valeur, plus même que n’avaient l’argent et l’or pour les Européens. »
Mélissa Mollen-Dupuis, Innu

Extrait du film « o » de Mélissa Mollen-Dupuis, Wapikoni mobile, 2012